Après avoir lu d’innombrables forums et reportages sur le sujet dans le monde entier – USA, U.K., Australie – beaucoup moins en France, j’ai succombé à l’envie de faire un essai avec les roues à jantes hautes à boyaux fabriquées en Chine.
A 50% du prix normalement pratiqué en France, il faut dire que l’argument économique était de taille. De plus, la plupart de la technologie du cycle se trouve aujourd’hui en Asie, notamment au Taiwan, en raison de leurs coûts de production et de main d’œuvre. Prenez Pinarello ou Specialized par exemple : quasiment plus rien ne se fait en Italie ou aux US, à part le marketing, la peinture et l’assemblage des vélos complets.
La Chine s’y est mise aussi, au départ pour les copies et des contrefaçons, alors que maintenant elle a gagné en expertise et en qualité et certaines grandes marques “occidentales” y ont basé leur production.
Il y a un courant “underground” de cyclistes passionnés et surtout exaspérés par les prix pratiques pour certains périphériques comme les roues en carbone sur le marché local. C’est grâce à eux que j’ai pu identifier un certain nombre de fournisseurs / producteurs qui vendent en direct. J’ai étudié la question, interrogé quelques acheteurs, lu les banc d’essai et autres reportages puis décidé enfin de me livrer à l’expérience.
J’ai commandé donc une paire à la maison Yishun près de Xiamen. Payées par PayPal directement à l’usine (après avoir négocié un peu et m’être assuré de leur sérieux), expédieés de Chine le 23 Octobre et livrées chez moi le 29 Octobre par Chronoposte. Plutôt rapide.
Colis reçu globalement en bon état, sans choques apparents.
Après avoir enlevé l’emballage à l’intérieur, les roues semblent être indemnes…malgré la distance parcourue.
Les moyeux sont des “full-carbon” fabriqués par Novatec à Taiwan, plutôt fiables et réputés comme marque. Les rayons proviennent de chez Pillar, également basé à Taiwan. Les blocages rapides “seraient” en titane et les patins spécifiques carbone sont également fournis.
Puisqu’elles sont à boyaux, il y a un gros boulot de préparation à faire.
Il faut préparer la jante “vierge” en passant du papier de verre fin sur la surface.
Ensuite, il faut passer 2-3 couches de colle à boyaux en respectant un temps de séchage entre chaque couche.
Une paire de boyaux Véloflex Carbon, encore fabriquée en Italie, merci beaucoup, fera bien l’affaire. Pour info, les prolongateurs de valves, boyaux et colle ont été commandés chez Dutouron.
Le montage des boyaux est un peu galère. Il faut les tendre, se battre avec, gérer la colle, et puis les centrer. Le centrage a été plus ou moins un calvaire et je ne suis pas tout à fait sûr d’avoir correctement réussi…
Dernier détail, quitte à faire dans la contrefaçon à fond, il ne restait plus qu’à les habiller un peu avec des autocollants commandés en Angleterre. J’ai pris des “American Classic”, bonne petite marque américaine.
Et voici le résultat :
Pas vilain en termes de look c’est sur, mais maintenant il faut voir ce que ça donne en roulant. Je ferai un bilan après quelques sorties. Mais, jusque là, à un peu plus de 400 euros, ce petit projet a été plutôt plaisant.
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