Nous en avions rêvé, nous avons enfin pu la réaliser cette montée du terrible Ventoux. C’est lors de notre voyage à vélo dans le Vaucluse, les 2 et 3 juin derniers, que Harry et moi avons pu défier et finalement dompter le Mont Ventoux.
Même si la météo n’était pas parfaite, nous avons bénéficié d’un temps plutôt adapté à l’ascension. Il faut dire que nous avons eu à la fois du froid, de la pluie, du vent, des routes mouillées et glissantes mais aussi énormément de satisfaction d’avoir pu vivre cette expérience.
Quelques compagnons belges nous ont accompagné au début, avant que l’on ne les dépose dès les premières rampes…
La montée du Ventoux, depuis Bédoin, donc le départ classique, celui du Tour de France, se décompose en 3 parties.
La première portion de 5 kms depuis Bédoin jusqu’au virage de St.Estève n’est pas difficile mais cela monte déjà et n’offre pas de repos. On est toujours dans les vignes, les oliviers et les cerisiers ne sont pas rares…
La deuxième partie, réputée la plus difficile, commence au virage du village St. Estève et marque l’entrée dans la forêt. La route s’élève tout de suite de manière insolente. Cette portion est vraiment difficile car elle dure 10 kilomètres à 8% de moyenne dont plusieurs kms à 10% ou plus. Il n’y a jamais le moindre occasion pour se reposer, on est toujours en prise et ça n’en finit pas. C’est exaspérant…
La troisième et dernière partie de la montée intervient au kilomètre 15/16 et marque l’entrée dans le fameux paysage lunaire. L’absence de végétation et l’aspect rocailleux et sec amplifient l’impression de difficulté de cette montée même si cette partie est très belle à voir. Il faut dire aussi que la pente s’adoucit pendant quelques kilomètres, sans pour autant offrir un quelconque répit. A ce stade on est quand même entamé physiquement et le sommet semble encore bien loin.
Heureusement que l’on finisse par y arriver, je commençais à douter car le brouillard cachait le sommet et je n’y voyais rien. La sensation d’avoir réussi fut évidemment bien agréable, même si je pense avoir pu monter plus rapidement. Si Armstrong et les autres champions montent le Ventoux aux alentours de 58 minutes, nous avons mis à peu près 2 heures. L’essentiel était d’y arriver et non pas faire une perf. Ce sera pour la prochaine fois!
Du sommet nous avons continué en descendant vers Malaucène. 22 kms de descente, ça décoiffe! Nous avons frôlé les 80 km/h et ce n’était que du bonheur. Arrivés à Malaucène nous avons repris la route vers Bédoin en passant par le magnifique Col de la Madeleine (448m) via une route sinueuse, lisse comme un billard et sans aucune voiture. Un vrai régal. Nous nous sommes encore tapés dedans sur ce retour même avec le Ventoux dans les jambes tellement c’était superbe. Pas de photos par contre, ça déboulait trop vite!
Bon, il va falloir définir le prochain objectif maintenant…
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